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6 mai

Libre d'aimer... et de décevoir

Luc 14.1-6

Marc 3.21, 31-35

 

Jésus était libre.

Libre d’aimer ceux qui ne l’aimaient pas.

Libre de décevoir ceux qui l’aimaient.

 

Jésus a pris dans ses bras ceux qui n’avaient pas été touchés depuis des années, ceux qu’on ne voulait plus toucher ni regarder. Comme certains lépreux. Comme cet homme, lors de ce repas en Luc 14. Un homme couvert d’oedèmes. Une maladie qui déforme.

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Et on connaît la réaction humaine, naturelle, charnelle, devant la déformation. Les bras se retirent, les yeux se détournent.

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Ici, les yeux des convives observent ce que Jésus fera. Et Jésus touche l’homme malade, il le saisit. Peut-être le prend-il dans ses bras. En tous les cas, il ne le rejette pas. Il ne l’ignore pas. Il le voit, et il le guérit. 

 

Il était libre d’aimer, Jésus. Il aimait ceux qui, souvent, ne l’étaient pas, ou plus. Des Zachées, des Maries de Madgala, des lépreux, des hommes de Gadara. C’est tellement vite fait d’éviter la souffrance des autres, de faire comme s’ils n’étaient pas là.

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C’est dur de regarder un aveugle dans les yeux ; tellement plus facile, en tous les cas, de regarder ailleurs. 

Jésus ne regardait pas ailleurs. 

Jésus regardait au coeur.

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Il aimait ceux qui n’étaient plus aimés depuis des mois ou des années. 

Jésus était libre d’aimer qui il voulait. Et personne ne pouvait l’en empêcher. 

 

Et, en même temps, on découvre que Jésus était libre, aussi, de décevoir ceux qui étaient proches de lui. Que ce soit Pierre qui venait de reconnaître en lui le Messie, ou alors ses frères, ou sa mère. Pas de places réservées, pas de privilèges hérités.

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Pas de privilèges hérités.

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Parce qu’elle a dû faire mal, la phrase de Jésus : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? » quand tu es sa mère, ou un de ses frères. Et Jésus continue : « Quiconque fait le volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère ». Pour nous, cette phrase est magnifique ! Elle nous ouvre à une proximité relationnelle inespérée avec le Dieu de notre salut, avec le Seigneur Jésus.

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… mais si tu avais été son frère ? 

… et si tu avais été sa mère ?

 

Ils s’étaient déplacés pour venir le trouver, le « ramener à la raison », et voilà qu’ils ne sont même pas accueillis … ils restent dehors. 

 

« Qui est ma mère ? » Ça a dû lui faire bizarre, à Marie. 

Peut-être qu’elle s’attendait à ce que Jésus la présente à tous les invités, et prenne le temps de l’honorer. « Voici la femme qui m’a mise au monde, applaudissez ! » 

 

Mais Jésus n’est pas là pour encenser, passer du baume, et charmer ceux qui l’aiment. Il n’est pas là non plus pour répondre à nos attentes, parce que, même si elles peuvent s’avérer compréhensibles, elles ne sont pas toujours légitimes.

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Il est libre, Jésus, à tout moment, de décevoir les attentes des gens. Que ce soit les attentes d’une foule qui désire le faire roi (Jean 6.14-15) ou d’une mère qui vient rendre visite à son fils. 

 

Il est libre, Jésus, à tout moment, de décevoir les attentes des gens.

 

Jésus n’agit pas en fonction de ce qu’on attendait qu’il fasse. Il est venu pour autre chose que ça. Il agit en fonction de la justice, et de ce que son Père lui indique. Et il continue de le faire !

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Libre de décevoir ceux qui se croyaient proches. 

Libre d’aimer ceux qui se sentaient loin. 

 

Libre d’aimer, libre de décevoir. Libre d’agir selon son bon vouloir. 

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DU SAVOIR À L'AVOIR

Seigneur, tu m’as aimé comme personne ne m’a jamais aimé. Tu m’as pris dans tes bras alors que personne ne voulait de moi. Tu m’as guéri de mon péché, tu m’as lavé de mes iniquités. Tu étais libre de le faire, ou pas. Et tu l’as fait. Pour moi. 

 

Sois béni ! Mon coeur te crie : Merci ! Tu as répondu aux plus profonds besoins de mon coeur.

​

Et, en même temps, Seigneur, tu as le droit de me décevoir. Parce que mes attentes ne sont pas toujours libérées de l’orgueil et du péché. Parce que mes attentes sont centrées sur moi, ma valeur, mon orgueil. Tu as le droit de ne pas y répondre, Jésus… tu es libre. 

 

Et c’est peut-être comme ça que tu me tailles, aussi, que tu m’émondes. En ne répondant pas à mes attentes égoïstes, tu me rappelles que je ne suis pas le centre de ma vie, ni le but de ta venue. Le centre, c’est toi. Le but, c’est la gloire de ta grâce. 

J’accepte. J’ai du mal, mais j’accepte. 

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un MOI pour AIMER mieux

Est-ce que tu t’es senti aimé par Jésus ? Alors même que tu ne t’y attendais pas ? Accueilli, aimé, intégré à sa famille ? Si oui, quand ?

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Et est-ce que tu t’es senti déçu par lui, aussi ? … tu t’attendais à ce que ta proximité avec lui t’apporte honneur et valeur, et c’est le contraire qui se passe. Tu t’attendais à ce qu’il te présente et qu’il t’honore … et il te laisse dehors. Ça t’est arrivé ? Si oui, quand ?

 

Est-ce que tes attentes étaient légitimes ? 

Est-ce que tes attentes étaient devenues centrales ? 

 

Le centre, c’est Lui … pas nous. 

Le témoignage du jour

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