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8 mai

Libre d'être aimé

Luc 7.36-38

Marc 14.3-9

 

Jésus était libre d’aimer. Il était aussi libre d’être aimé. Il a accepté des démonstrations d’amour qui nous paraissent culturellement décalées, et qui l’étaient.

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Il les accepte. Sans fausse modestie. Sans demander non plus à la personne qui démontre son amour de s’arrêter, d’en faire un peu moins.

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En Luc 7, Jésus mange à la mode de l’époque, couché. Une femme arrive, elle pleure. Il accepte. Entre parenthèse : pour certains d’entre nous, ce serait déjà beaucoup !

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Elle mouille ses pieds de ses larmes. Il accepte. 

Elle essuie, avec ses cheveux, les larmes tombées sur ses pieds. Il accepte. 

Elle embrasse ses pieds. Il accepte. 

Elle verse du parfum sur ses pieds. Il ne le prend pas mal ! … il accepte. 

 

Accepter d’être aimé. Voilà un sacré défi pour nos vies. Et, sur ce point, nous nourrissons des sentiments et des comportements extrêmement paradoxaux : nous ressentons ce besoin immense d’être aimés, besoins tellement flagrant, tellement explicite, et en même temps - et là se situe le paradoxe - on le maquille, on ne le montre surtout pas, on le farde derrière une façade de : « non, non, mais c’est normal ; n’en faites pas trop ».

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Maquillage parfois même très théologiquement correcte du : « non, non, je le fais pour le Seigneur ». Peut-être … mais ça n’empêche pas !

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Comme si on avait peur de montrer qu’on a besoin d’être aimés.

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Accepter d’être aimé.

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Du coup, justement, dans ces moments où on pourrait recevoir des remerciements, des encouragements, on le refuse derrière une fausse modestie - mais un vrai orgueil - de nous faire croire qu’on est au-dessus de ce besoin-là. Et, le pire, c’est que, puisqu’on refuse poliment, les personnes qui avaient commencé à nous complimenter sont obligés d’en faire plus !

 

Et si c’était ce qu’on recherchait, au fond … 

On est complexes, hein ?  

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Jésus a été libre d’être aimé. Il s’est laissé être aimé.

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Elle embrasse ses pieds … il accepte. J’aurais été tellement gêné, moi ! Tout le monde à table nous regarde. Elle est connue, cette femme, en plus. Me connaissant, il est évident que j’aurais agi selon les attentes de ceux qui m’avaient invité, et j’aurais indiqué, en secouant mes pieds, que ce n’était pas le moment, pas le lieu, pas la manière.

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« Tu peux arrêter, oui ?!? 

​

Il s’est laissé être aimé.

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Est-ce que Jésus a été gêné ? … c’est possible. Le texte ne nous le dit pas. Ce qui est certain, c’est qu’il a accepté que cette femme lui montre l’affection profonde qu’elle avait pour lui, et qu’il la valorise dans ce geste.

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Il a accepté. 

Il s’est laissé aimer. 

 

Cela a dû la toucher profondément, cette femme anonyme, que Jésus accepte sa présence, sa manière peu orthodoxe d’exprimer son amour. Que Jésus accepte d’être aimé par elle. Il aurait tellement pu lui dire : « je n’ai pas besoin de ton amour ! … je suis aimé de toute éternité ! »

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Mais ce n’est pas ce qu’il fait. Et heureusement pour elle.

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Et ça doit nous encourager, nous. Notre Seigneur, dans sa grande humilité, accepte d’être aimé par nous. Quelle grâce d’avoir un Dieu qui accepte d’être aimé par nous, parfois tellement maladroitement aussi. 

 

Et nous ? Et notre « culture suisse » où il ne faut surtout pas montrer qu’on accepte les compliments, les remerciements, parce que ça fait trop, parce qu’on veut - orgueilleusement - être plus humbles que les autres. 

N’avons-nous pas besoin d’enlever notre maquillage du « non, non, ne me remerciez pas » et de paraître plus vulnérables et humains en acceptant les compliments … même si ça nous gêne. En acceptant, tout simplement. 

Parce que c’est bon d’accepter d’être aimé. Parce que c’est honorant pour celui qui exprime son affection et son attachement, de recevoir ce qui est dit. D’accepter.

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Ça laisse la place à l’amour de grandir, de s’exprimer, d’être reçu et accepté. 

 

Notre monde est tellement pauvre en amour,

alors qu’il avait été créé pour en être rempli.

 

Notre monde est tellement pauvre en amour, alors qu’il avait été créé pour en être rempli. Laissons l’amour s’exprimer, sans fards, sans flatterie non plus, mais sans fausse modestie.

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Et la seule manière de le laisser s’exprimer, c’est de l’accepter. Parce que c’est désarmant, désolant et déprimant d’exprimer un amour qui n’accepte pas d’être reçu.  

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DU SAVOIR À L'AVOIR

Seigneur Jésus, merci parce que tu acceptes l’amour que je t’exprime. Tu le reçois. Tu ne me le renvoies pas en me faisant comprendre que tu n’en as pas besoin, ou qu’il te gêne ou te déçoit.

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Tu le reçois.

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Gloire à ton nom pour toujours, Fils de Dieu.

Gloire à ton nom pour toujours.

Un moi pour aimer mieux_logo.png

un MOI pour AIMER mieux

Prends ton smartphone, ou une feuille de papier.

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Écris un message qui exprime ton amour à au moins trois personnes, proches ou non. Un remerciement. Une reconnaissance. Une bénédiction.

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Commence toi. N’attends pas d’en recevoir avant d’écrire. 

Remercie la personne qui te l’a envoyé, et réponds-lui simplement « merci ». Accepte.

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Si tu as à coeur de la bénir, bénis-là, mais pas avec un coeur qui renvoie tellement vite l’ascenseur qu’il démontre par là qu’il n’a pas vraiment accepté les paroles données.

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Accepte les paroles que tu reçois ; crois qu’elles sont sincères, et que c’est comme ça que l’autre te voit.

 

Et remercie Dieu pour ces paroles reçues, tout en acceptant, profondément, sur ta vie, la vérité qu’elles expriment. 

Le témoignage du jour

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