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9 mai

Libre d'affronter, libre de déranger

Marc 3.1-6

Matthieu 23.13-36

 

Si la réflexion de hier était culturellement peu suisso-compatible, celle d’aujourd’hui risque de l’être encore moins ! Un des maîtres-mots de notre culture, explicitement écrit sur très peu de portes, mais implicitement inscrit sur chaque fronts, c’est : « prière de ne pas déranger ».

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que dans son ministère, Jésus ne l’a pas exaucée, cette prière !

 

« Prière de ne pas déranger » ? … dans son ministère,

Jésus ne l’a pas exaucée, cette prière !

 

Nous faisons tout, nous, pour ne pas déranger. 

Nous faisons tout, nous, dans notre culture, pour éviter un conflit. Quitte à nous taire, à taire la vérité parfois. Nous sommes neutres. Pleutres même parfois.

Jésus pas.

Nous sommes neutres. Pleutres même parfois. 

Jésus pas.

Je ne dis pas qu’il crée le conflit, ni qu’il le cherche. Non. Mais il ne l’évite pas. 

Il ne fait pas tout ce qu’il peut pour éviter que ses auditeurs soient dérangés.

Combien de fois, si j’avais fait partie des disciples, aurais-je proposé à Jésus de ne pas aborder certaines questions, pas maintenant, de ne pas répondre comme ça, de proposer une guérison à un autre moment, un autre lieu. 

Combien de fois ? 

 

Jésus était libre de déranger. Et libre d’affronter.

Et je me demande parfois si je ne suis pas davantage façonné par la culture de mon pays et de ma famille que par celle du maître que je veux suivre. Oh, je pense aussi que je me méfie des conflits, parce que j’y réponds mal, que je risque tellement d’être charnel dans mes réponses et d’envenimer ces situations. Bien entendu, il y a une sagesse à ne pas vouloir mettre de l’huile sur le feu !

 

Ce n’est d’ailleurs jamais ce que Jésus a fait. 

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Mais il a été pris dans des conflits. Violents même !

Il suffit de relire Matthieu 23.13-36 pour s’en rendre compte. Sa communication était aimante, mais elle n’était pas non-violente. Jésus n’avait pas peur des conflits avec ceux qui le contraient dans son ministère, qui profitaient d’une injustice ou qui barraient le chemin de la grâce et de l’amour de Dieu.

Par contre, Jésus n’a jamais eu de conflits avec ses frères.

… et nous, parfois, on fait le contraire ! On accepte des conflits entre frères, et souvent on les enterre (les conflits, pas les frères !), et on évite d’affronter, de confronter ou de déranger ceux qui sont - de fait - spirituellement en conflit avec nous, avec notre manière de concevoir le monde, nos manières de conduire nos vies. 

 

Jésus était libre d’affronter, libre de déranger. 

 

Parce qu’il n’était pas là pour plaire à tous. Il était là pour nous sauver tous. Son habitude de faire des miracles les jours de sabbat n’était pas là pour énerver les gens, mais pour les orienter. 

Ré-orienter leur manière de concevoir, de croire, d’aimer, de comprendre.

Jésus ne cherche pas la collision frontale…

il bouscule pour réorienter nos conceptions.

 

Jésus ne cherche pas la collision frontale … il bouscule pour réorienter nos conceptions. Et ceux qui n’acceptent pas de tourner la tête entrent en conflit violent avec lui. Pas parce que Jésus est trop dérangeant, non. Mais parce que leur nuque est trop raide. 

 

Et nous ? Et moi ? … Est-ce que je laisse le droit à Jésus de me bousculer ? dans mes réflexions éthiques, mes choix de vie, ma gestion de l’argent et de l’agenda ?

Le problème, c’est que si je n’accepte pas de me faire déranger et bousculer par lui pour réorienter ma vie, je risque de finir en conflit contre lui.

Et ça, j’aimerais l’éviter à tout prix !

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DU SAVOIR À L'AVOIR

Tu as le droit, Seigneur, de me déranger, de me bousculer, de me réorienter.

Pardon pour le nombre de fois où je ne t’ai pas accordé ce droit, et où j’ai voulu te démontrer par A plus B que j’avais raison. Pardon pour le nombre de fois où j’ai refusé de t’écouter.

Dérange-moi, Jésus. Peut-être même là où ça fait mal. 

Je désire que tu me façonnes à ton image.

J’accepte qu’il y a des zones de ma vie à éclairer, à réorienter, à aérer.

Merci pour ton amour pour ma vie. 

Merci pour ton amour en pleine justice et vérité.

Amen.

Un moi pour aimer mieux_logo.png

un MOI pour AIMER mieux

Prends un temps pour dénoncer, spirituellement, cette donnée culturelle de notre contrée : « prière de ne pas déranger », en déclarant que cette phrase est un gardien de prison, qui empêche la libération des coeurs et des vies, et qui garde emprisonnés les habitants de notre pays.

Ce gardien n’a aucune « place réservée », aucune autorité qui lui soit déléguée par Dieu.

Déclare que tu ne te soumets pas à son autorité quand tu parles à tes voisins, tes collègues ou tes amis.

Et remplace cette « prière de ne pas déranger » par une « prière d’aimer », en Christ.

Le témoignage du jour

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