15 mai
Pentecôte, un anti-Babel
Or, toute la terre avait la même langue et les mêmes mots.
« Faisons-nous un monument, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de la terre ».
Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre et ils cessèrent de bâtir la ville.
Genèse 11.1,4,8
Ils étaient tous dans l’étonnement et la surprise. Comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle ? Comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu ?
Actes 2.7-11
Qui ne rêverait pas de se lever un beau matin parfaitement trilingue dans des langues inconnues jusque-là ? La plupart d’entre nous pourraient en effet témoigner que l’apprentissage des langues à l’école les a fait transpirer…
La barrière de la langue, la séparation des peuples est une réalité dont l’origine est relatée dans le récit de la tour de Babel. A cette époque, l’humanité vivait unie autour d’une même langue, autour de manières de penser similaires. Leur tort fut de croire qu’ils pouvaient garantir leur unité autour de ces appartenances et se soustraire ainsi à l’autorité et la volonté de Dieu.
Déjà à ce moment-là, à Babel, l’humanité était remplie d’orgueil et de suffisance. Jusqu’à vouloir se créer une tour qui toucherait le ciel. La tour de Babel.
On connaît la suite : Dieu a brouillé leur langage et les a dispersés sur la surface du globe ; en s’alliant pour construire un monument qui devrait leur assurer la sécurité, il est arrivé aux hommes ce qu’ils cherchaient précisément à éviter (Genèse 11.4) : ils voulaient définir leurs propres critères d’appartenance (une même langue, un même peuple, un même lieu) et ne pas obéir à ce que Dieu avait ordonné : peupler et remplir la terre (Genèse 1.28 ; 9.1), se disperser, en somme !
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Dieu a dû confondre leur langage pour accomplir lui-même ce qu’ils auraient dû faire volontairement.
Babel, c’est l’histoire d’une unité par la langue, par les appartenances humaines qui repose sur l’homme ; mais c’est une unité fragile, illusoire, car le cœur de l’homme est faillible ; en bref, c’est une unité sans Dieu au centre, un projet de vie sans lui.
Alors Dieu décide d’envoyer la confusion dans ce don extraordinaire de la parole. La diversification des langues devient l’instrument de jugement de Dieu pour leur désobéissance. L’histoire aurait pu s’arrêter là, et les diverses langues, malgré leur grande richesse, symboliseraient à jamais la séparation des peuples.
Mais Dieu est un Dieu de grâce.
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Dieu est un Dieu de grâce.

À Pentecôte, Dieu inverse la catastrophe de Babel : il offre la bénédiction par là-même où la malédiction était entrée : les langues de feu descendent, le Saint-Esprit remplit les disciples, il leur est donné de s’exprimer dans des langues qu’ils ne maîtrisent pas, qu’ils ne connaissent même pas !
La diversité des langues devient le canal de bénédiction par lequel toutes les nations entendent les merveilles de Dieu de manière intelligible, dans sa propre langue ! La langue, l’appartenance à un peuple spécifique (le peuple Juif en l’occurrence) n’est plus une barrière pour entrer désormais dans le peuple de Dieu !
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À Pentecôte, Dieu inverse la catastrophe de Babel.
Quel renversement ! Dieu décide de former un peuple uni, non autour d’appartenances identitaires, d’une langue et d’une culture communes, mais un peuple aux origines diverses, uni autour de Lui, à cause de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ qui transcende la barrière des langues, des cultures, des peuples !
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Depuis cet événement, chacun peut entendre encore aujourd’hui, dans sa propre langue, les merveilles de Dieu car la propagation de ces dernières n’a cessé depuis !
Dieu décide de former un peuple uni autour de lui.
Au fond, Babel et Pentecôte (l’ « Anti-Babel »), soulèvent la question de l’identité.
Et pour toi aujourd’hui, si tu as reconnu Jésus comme ton Sauveur et Seigneur, ton identité ne repose plus en premier lieu sur ton origine ou ta langue mais sur le fait que tu appartiens à Dieu et que tu as ainsi été incorporé à son peuple !
L’apôtre Paul lui-même nous parle de ce changement identitaire.
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« Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre,
il n'y a plus ni homme ni femme ;
car tous vous êtes UN en Jésus Christ. »
Paul, en Galates 3.28
Un seul peuple, où des gens de toute langue, de toute nation de la terre sont représentés pour adorer Dieu ensemble ! Et si, techniquement, les langues restent encore difficiles à apprendre, nous savons qu’un jour, lorsque nous serons dans la présence éternelle de Dieu, toutes les conséquences désastreuses de Babel disparaîtront complètement, tout comme celles du péché dans nos vies !

DU SAVOIR À L'AVOIR
Seigneur, par la mort à la croix et la résurrection du Christ, je peux faire partie de ton peuple !
Quelle grâce !
Et quelle joie de me savoir associé à une multitude de peuples !
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Quel émerveillement de savoir qu’un jour, avec des hommes et des femmes de toute langue, de toute nation, nous nous tiendrons tous devant ton trône pour t’adorer sans fin !

un MOI pour AIMER mieux
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Choisis un peuple non-atteint par l’Évangile et engage-toi à prier pour lui aujourd’hui, et sur plus longtemps !
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En effet, il y en a encore beaucoup qui n’ont pas entendu les merveilles de Dieu dans leur propre langue.
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Nous ne pouvons pas tous partir, mais nous pouvons tous prier !
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