6 mai
Moisson de Pâques, prémices de l'éternité
Lorsque le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble dans le même lieu.
Actes 2.1
Dans l’Ancien Testament, la fête de la Pentecôte est, avec la Pâque et la Fête des cabanes, une des trois grandes fêtes, durant laquelle le peuple d’Israël devait se présenter devant son Dieu. Cette fête a pris le nom de Pentecôte parce qu’elle se situe 50 jours après la Pâque.
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Vous compterez cinquante jours jusqu’au lendemain du septième sabbat,
et vous ferez à l’Éternel une offrande nouvelle.
Lévitique 23.16
Ce nombre de jours qui la sépare de la fête de Pâque a fini par lui donner son nom : cinquante en français, Pentècostè en grec. Du coup, cette fête a pris le nom de la durée qui la sépare de Pâque.
Mais que fêtait-on ? Quelles commémorations ? Quel événement de l’histoire du peuple hébreux était l’objet d’un souvenir ?
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On sait que la Pâque évoquait la sortie d’Égypte ; la fête des cabanes était l’occasion de se souvenir des quarante années de pérégrination dans le désert. Et la Fête de Pentecôte, alors ?
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Pentecôte, c’est la fête des Moissons, la fête des Prémices. Pentecôte, c’est la fête de la joie, on récolte ce qui a été semé, en offrant à l’Éternel les prémices de la future récolte.
Pentecôte, c’est la fête de la joie.
C’est aussi dans le texte de l’institution de cette fête que l’Éternel ordonne à son peuple de laisser une partie du champ récolté pour que les pauvres et les immigrants puissent aussi avoir de quoi se nourrir. Comme si, lors de cette journée, il ne fallait surtout pas oublier l’étranger.
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Quand vous ferez la moisson de votre terre, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu abandonneras cela au malheureux et à l’immigrant. Je suis l’Éternel, votre Dieu.
Lévitique 23.22
En fait, Pentecôte contient, dans son ADN, énormément de thèmes, mais comme des promesses, comme des chuchotements de ce qui allait venir, de ce qui devait venir. Elle deviendra la fête du don de la Loi et de l’alliance entre Dieu et les hommes (conclue un peu plus d’une cinquantaine de jours après la sortie d’Égypte selon Exode 19) ; nous y reviendrons.

Mais d’abord, Pentecôte, c’est la fête des Moissons, la fête des Prémices. Et j’ai l’impression qu’on ne peut pas mieux décrire la magnifique réalité que les disciples ont vécu lors de la première Pentecôte chrétienne, en Actes 2. C’était la moisson, dans leur vie, de ce que Jésus leur avait acquis. Une moisson extraordinaire, jusque-là encore jamais vécue. La moisson du ministère du Christ, le fruit de sa vie à lui, dans leurs coeurs à eux.
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Pentecôte, c’est la moisson de ce qui a été semé à Pâques.
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Le fruit de sa vie à Lui, dans leurs coeurs à eux.
Et en même temps, cette moisson, aussi grande soit-elle, aussi profonde, surnaturelle, puissante et magnifique soit-elle, n’est que les prémices de ce qui nous attend. C’est le premier à-compte du versement complet. Les arrhes de l’héritage éternel.
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Il nous a aussi marqués de son sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l’Esprit.
2 Corinthiens 1.22
Pentecôte, la fête des Moissons, la fêtes des Prémices ; moisson de Pâques, Prémices de l’éternité.
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Moisson de Pâques, Prémices de l’éternité.
Est-ce que Moïse, en écrivant et en instituant cette fête de Pentecôte, en Exode 23 et Lévitique 23, avait compris tout ce que ça impliquait, tout ce que ça suggérait, tout ce que ça chuchotait ?
Moïse, non. Mais Dieu, oui.
Et pour moi, le fait qu’on retrouve, dans l’institution de la Pentecôte, mille cinq cents ans avant que la vraie Pentecôte se vive, tous ces éléments comme autant de promesses de ce qui allait advenir, c’est – encore une fois – la preuve que le souffle de Dieu inspirait les écrits de l’Ancien Testament.

DU SAVOIR À L'AVOIR
Comment te remercier, Seigneur.
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Comment ne pas être ébahi, Jésus, par tout ce que cette fête signifiait en promesse, et qui éclot lorsque tu déverses ton Esprit dans le coeur de ceux et celles qui t’ont suivi.
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Nous récoltons les fruits de ce que ton ministère a semé, Jésus. Merci.
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En même temps, et ça me dépasse, la plénitude de ce que tu me donnes ici-bas n’est que le prémice de ce que tu nous réserves éternellement.
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Merci pour tout ce qui est « déjà » là. Et merci d’avance pour ce qui n’est « pas encore » et qui un jour sera.
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Gloire à ton nom, Eternel.
Amen.

un MOI pour AIMER mieux
Réfléchis à ta condition, à ta vie, et essaye de répertorier ce que tu as « moissonné » sans avoir semé : ce qui te vient des autres, ce que tu as hérité, qui ne t’a rien coûté, mais qui a coûté à d’autres.
Tu peux le faire sur le plan humain, moral ou spirituel.