29 mai
Jeudi de l'Ascension
« Ce n’est pas dans un sanctuaire construit par des hommes, simple image du véritable, que le Christ est entré :
c’est dans le ciel même, afin de se présenter maintenant devant Dieu pour nous. »
Hébreux 9.24
À l’Ascension, Jésus place un des actes le plus important, le plus décisif, et le plus porteur de sens de toute sa vie. Le livre biblique qui en parle le plus – et le mieux – c’est la lettre aux Hébreux, à la fin du Nouveau Testament.
Elle nous parle de Jésus en tant que prêtre et de son rôle en tant que sacrificateur.
Dans l’Ancien Testament, ce qui était prévu pour gérer la question du pardon de nos fautes, c’était le système de sacrifices. L’idée centrale étant qu’un animal sans défaut – bouc, veau – prenne ma place, me représente, devant la Loi de Dieu que j’avais enfreinte. Je posais mes mains sur la tête de l’animal, comme un geste de transfert de culpabilité, et il était sacrifié, lui, me permettant, à moi, de continuer de vivre.
Le sacrifice se vivait au temple et c’était le travail du prêtre d’immoler la victime, de recueillir son sang, et de réaliser ces actes dans le cadre qui respectait la pureté, la sainteté.
Mais pour le prêtre, le travail ne s’arrêtait pas là. Il commençait alors à faire ce que lui seul pouvait faire : amener le sang récolté – qui représentait la vie – dans la présence de Dieu, dans le lieu saint, dans l’attente de voir si Dieu agréait ce sacrifice, s’il pardonnait.
Et, une fois par année, le grand-prêtre, ou le souverain sacrificateur, amenait le sang d’un sacrifice spécifique dans le lieu très saint. Il y allait en portant, sur son poitrail, un habit qui représentait tout le peuple auquel il appartenait.
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Il commençait alors à faire ce que lui seul pouvait faire.
L’immolation du sacrifice, c’était pas l’acte le plus caractéristique du prêtre. La suite était bien plus décisive. Elle n’appartenait qu’à lui : présenter le sang de la victime à Dieu, l’amener dans la présence de Dieu, dans le lieu très saint, et espérer que Dieu, dans sa pureté totale, et son amour infini, accepte le sacrifice.

À Pâques, Jésus accepte d’être sacrifié, par amour pour nous. Homme sans défaut, sans tache, sans péché, qui s’offre pour des pécheurs, qui donne sa vie. C’est l’immolation de la victime qui s’offre en sacrifice.
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À Pâques, Jésus accepte d’être sacrifié, par amour pour nous.
Mais son activité de prêtre ne s’arrête pas là. La suite est décisive, et c’est ce qu’on commémore à l’Ascension : son entrée dans le lieu très saint, son entrée dans la présence de Dieu, la présentation du sacrifice devant Dieu.
Le Christ est venu en tant que grand-prêtre pour nous procurer les bien qu’il nous a désormais acquis.
Il a traversé un tabernacle plus grand et plus parfait que le sanctuaire terrestre,
un tabernacle qui n’a pas été construit par des mains humaines,
c’est-à-dire qui n’appartient pas à ce monde créé.
Il a pénétré une fois pour toutes dans le sanctuaire ;
il y a offert, non le sang de boucs ou de veaux, mais son propre sang.
Il nous a ainsi acquis un salut éternel.
Hébreux 9.11-12
À l’Ascension, Jésus entre au ciel, avec son propre sang, son propre sacrifice, son propre corps. Ce jeudi-là, Il traverse les cieux, et entre dans la réalité glorieuse de Dieu et du ciel, que le temple ne faisait que représenter.
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A l’Ascension, Jésus entre au ciel, avec son propre sang.
C’est toute l’humanité qu’il porte sur son coeur.
Ce n’est pas un peuple qu’il porte sur son poitrail. C’est toute l’humanité qu’il porte sur son coeur.
Le Fils incarné fait entrer l’humanité au ciel. En tant que Fils de Dieu, il est embrassé par le Père.
En tant qu’être humain, il est accueilli par le Créateur.
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« En prenant place à la droite du Père, le Fils incarné fait entrer l’humanité au ciel. Jésus est le premier homme à participer dans son humanité totale, avec le corps, à la gloire céleste. » Henri Blocher

DU SAVOIR À L'AVOIR
Seigneur Jésus, mon Berger, mon Sauveur,
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À l’Ascension, tu montes au ciel ; tu apportes le sacrifice qui nous recouvre dans la présence de Dieu, et tu es accueilli. Tu es accepté. Et tu t’assied, à la droite du Père.
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Tu es le premier homme à entrer au ciel.
Ta présence aux côtés de Dieu assure la mienne.
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Glorieux sauveur. Seigneur de toute ma vie.
Merci.

un MOI pour AIMER mieux
Le jour où le souverain sacrificateur amenait le sang du sacrifice dans le lieu très saint s’appelait le jour du grand pardon, le « yom kippour » en hébreux.
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Et si c’était l’occasion, aujourd’hui, pour toi, de vivre, toi aussi, un grand pardon.
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Et de l’offrir.