21 mars
Délivrés
Cette nuit-là, il y a bien longtemps, en Égypte, le sang apposé sur les linteaux des portes a été synonyme de délivrance. Délivrance de l’esclavage et de l’oppression d’un peuple hostile, délivrance spirituelle aussi d’une culture faite d’idolâtrie, de rites et de faux dieux.
Cette histoire pourrait se résumer ainsi : un peuple fatigué sous l’oppression ennemie, le sang d’un innocent, une délivrance sans précédent.
Et cette histoire-là se répétera... Mais sa conclusion sera sans commune mesure.
Sur un mont nommé Golgotha : un innocent, du sang, et une délivrance réelle, unique et éternelle. Un peuple fatigué sous l’oppression de l’ennemi, et désormais la possibilité de lui résister. Pour lui c’est fini !
Une délivrance réelle, unique et éternelle.
Face à l’inévitable croix, Jésus prononce ces paroles lourdes de conséquences :
C’est maintenant qu’a lieu le jugement de ce monde ;
c’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors.
Jean 12.31
Alors que le prince de ce monde – Satan – exerçait autrefois une influence certaine dans le monde, la croix de Jésus-Christ a été décisive. Avant le sang versé à Golgotha, nous étions liés, enchaînés au péché et incapables de lui résister. La loi servait même de miroir où nous ne pouvions que constater l’état du délabrement de notre cœur et notre incapacité à nous approcher de Dieu, qui lui seul pouvait nous pardonner.
Vous qui étiez morts en raison de vos fautes et de l’incirconcision de votre corps, il vous a rendus à la vie avec lui.
Il nous a pardonné toutes nos fautes, il a effacé l’acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions, et il l’a annulé en le clouant à la croix. Il a ainsi dépouillé les dominations et les autorités et les a données publiquement en spectacle en triomphant d’elles par la croix.
Colossiens 2.13-15
À la croix, tout a changé. Le sang versé a tout payé. Les dominations et les autorités – Satan, le mal et tous les anges déchus – ont été dépouillées, désarmées. Ce n’est pas que le mal ait disparu ou que ses effets soient totalement annihilés, non. Ce monde – dans lequel nous vivons – reste et demeure un monde déchu. Mais désormais, grâce à Pâques, l’ennemi ne possède plus aucune arme en main. Plus aucun moyen de m’accabler, je suis délivré !
L’ennemi ne possède plus aucune arme en main.
Plus aucun moyen de m’accabler.
Non seulement j’en suis délivré, mais le Saint-Esprit qui vit en moi (1 Co 6.19) me donne en plus la capacité de lui résister, de lui faire face. Le combat est inversé. L’arme a changé de main. Lui n’en a plus aucune, il n’a plus aucune légitimité, et moi – en tant que disciple du Christ – je suis au bénéfice de l’Esprit de Dieu qui agit en moi.
Le combat est inversé.
L’arme a changé de main.
Le match est joué d’avance. Il a été vaincu ; il a déjà perdu. Et moi, je suis délivré parce que j’ai la capacité, la légitimité et l’autorité de lui résister.
« La mort de Jésus marque la défaite décisive du ‘prince de ce monde’, le diable et, avec la sienne, celle de tous les anges déchus. Tous ont reçu le coup décisif lorsque Christ mourut. Ils n’ont cependant pas cessé d’exister. Nous nous débattons journellement contre eux. Mais il s’agit d’un ennemi vaincu. » (John Piper, « Pour quoi Jésus doit mourir, 50 raisons derrière la Passion », p. 101-102).
DU SAVOIR À L'AVOIR
Je suis délivré !
… Mais je vis dans ce monde déchu.
Et certaines tentations restent bien réelles pour moi.
Seigneur, aide-moi à vivre – réellement – en tant que délivré.
Aide-moi à combattre ce combat en comprenant que je possède une arme, et que mon ennemi n’en a plus.
Seigneur, je te demande que ton Esprit – qui vit en moi – parle plus fort dans ma vie que mes pensées humaines et pécheresses.
Aide-moi à faire taire ces voix qui parfois veulent m’emmener loin de toi. J’en suis délivré et je désire vivre comme tel, mais j’ai besoin de toi !
Amen.
un MOI pour AIMER mieux
« [...] ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal. » (Matthieu 6.13)
De quel mal (maux) as-tu besoin que le Seigneur te délivre aujourd'hui ? Tout concrètement.
Note ces choses, et fais-en une prière personnelle à Dieu.
Le témoignage du jour
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