29 mars
Mort...
Il a été obéissant jusqu’à la mort,
la mort sur la croix.
Philippiens 2.8
On n’en parle pas souvent lors de nos célébrations,… c’est normal ! Parce qu’on se retrouve le dimanche de Pâques, pour fêter la résurrection de Jésus. Sa victoire sur la mort. Et c’est juste !
Mais pour qu’il y ait victoire sur la mort, il a fallu qu’il y ait sa mort.
Jésus a connu la mort. Il a été mort. Pour vérifier, un soldat lui a enfoncé une lance dans le côté. Jésus ne réagit pas, il est mort. Son coeur s’est arrêté de battre. L’encéphalogramme de son cerveau est à zéro. Plus rien à faire, si ce n’est trouver un lieu pour ensevelir son corps.
Jésus est mort.
Vendredi saint… jour funeste. Jour où Jésus est torturé, injustement. Frappé. Moqué. Humilié. Fouetté. Ses trois tribunaux (devant le sanhédrin, Hérode et Pilate) sont des dénis de justice. Il semble déjà à bout de force quand les soldats lui ordonnent de porter la poutre de sa croix. Bien que charpentier, Jésus n’y arrive pas. Il n’en peut plus.
L’agonie de la croix, torture cruelle imaginée par les Romains pour faire perdurer le plus longtemps possible la souffrance de leurs ennemis, ne durera pas. Ce jour-là, Jésus est trop faible. Sa personne entière a été affectée par les douleurs de cette journée. Sa souffrance est terrible : souffrance physique, souffrance moral, souffrance spirituelle, souffrance totale.
Souffrance totale.
Ce jour-là, pour les disciples, tout va de travers. Tout. Et pourtant, rien ne lui échappe. « C’est pour nos péchés qu’il est transpercé, c’est pour nos iniquités qu’il est maltraité. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui » (Esaïe 53). Il le savait. Ces textes-là, il les connaissait. C’était lui, déjà, qui les avait inspirés.
Jésus devait mourir. Il l’avait prophétisé. Mais il ne meurt pas pour rien. Il meurt pour nous. Il meurt pour moi.
Il ne meurt pas pour rien. Il meurt pour nous. Il meurt pour moi.
Il prend sur lui le péché de nos vies. Il le sait. Il est venu pour cela.
Il est devenu homme pour cette heure-là. Cette heure de complète humiliation, de souffrance totale, c’est son heure.
Folie pour les hommes, mais sagesse pour Dieu, c’est à travers cette heure-là qu’il nous sauve.
À un moment donné, Jésus s’écrie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Même là, Jésus ne pèche pas… il exprime son total désarroi, sa profonde tristesse (mais ce n’est pas un péché d’être triste !), son incompréhension, sa souffrance. Il exprime tout cela à son Père, qui reste son Dieu. Et il cite une parole d’un Psaume, le Psaume 22.
C’est une parole de foi, cette parole-là.
C’est une parole de foi, cette parole-là.
Même au plus profond de son trouble et de sa souffrance, Jésus exprime sa foi.
Par ce : « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?», Jésus désigne un Psaume en citant son titre, c’est ainsi qu’on procédait, dans le monde antique.
Le premier verset du psaume désignait le psaume en entier. Jésus se remémore le psaume 22, psaume prophétique qui décrit précisément les souffrances subies lors d’une crucifixion (mille ans avant qu’elle existe) et les questionnements d’un juste face aux souffrances injustes.
Et puis Jésus meurt.
Deux hommes ont le courage de déclouer la dépouille de Jésus de la croix, et de lui trouver une sépulture digne. Le début du sabbat approche, c’est bientôt 18 heures, on n’aura pas le temps ni le droit de préparer son corps pour la mort, comme on le faisait à ce moment-là.
On fait ce que l’on peut… à la course. Peut-être que Nicodème et Joseph d’Arimathée ont juste le temps de laver le corps de Jésus de ses traces de sang.
Et on s’organise pour que des femmes reviennent, après le sabbat, le dimanche matin pour embaumer celui qu’elles aimaient.
Ce vendredi-là, le 3 avril 33 (ou le 7 avril 30) entre midi et trois heures, Jésus de Nazareth, le fils de Marie et Joseph, le Fils de l’homme de Daniel 7 est mis au tombeau.
« C’est pour nos péchés qu’il a été percé,
pour nos fautes qu’il a été brisé,
le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui
et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »
Esaïe 53.5
DU SAVOIR À L'AVOIR
Silence… trois minutes de silence.
un MOI pour AIMER mieux
Je t’invite à lire et à méditer le Psaume 22, en imaginant que quand Jésus cite la première phrase, il s’approprie ce Psaume.
Essaye de voir en quoi ce Psaume a peut-être été un réconfort pour ton Seigneur.