25 mars
Ta volonté, et non la mienne
Ils se rendirent ensuite dans un endroit appelé Gethsémané,
et Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici pendant que je prierai. »
Marc 14.32
Sur la route le menant à la croix, Jésus emmène ses disciples au jardin de Gethsémané. Le jardin de la tristesse, le jardin de l’angoisse. Mais aussi le jardin du renoncement et de l’obéissance.
Le jardin du renoncement et de l’obéissance.
Un jardin fait d’oliviers comme il y en a des dizaines à Jérusalem. Mais celui-ci est particulier. Comme son nom l’indique – Gethsémané (Gat Šmānê en araméen) – c’est le « pressoir à huile ». Un lieu prévu pour extraire le nectar du fruit ; un lieu où l’on avait l’habitude de presser les olives à trois reprises pour ne pas en perdre une seule goutte.
Jésus commença à être saisi de tristesse et d’angoisse.
Il dit alors à Pierre, Jacques et Jean :
« Mon âme est triste à en mourir. Restez ici, éveillés avec moi. »
Matthieu 26.37-38
Au lieu du pressoir, Jésus connaît l’angoisse extrême. Tel un fruit dont on souhaite extraire le précieux nectar, par trois fois le Christ est pressé de toutes parts (Mt 26.39, 42 et 44).
L’évangéliste Luc – le médecin – nous précise dans son récit l’ampleur du traumatisme vécu ici par le Fils de Dieu : « sa sueur devint comme des caillots de sang qui tombaient par terre » (Lc 22.44). Ce phénomène rare – appelé hématidrose – est témoin de l’extrême dureté de cet instant traversé par Jésus dans son humanité.
Le Christ fait face à cette coupe insoutenable qu’il s’apprête à boire.
Dans ce jardin de prière, la coupe est pleine, remplie de la colère de Dieu contre les péchés de l’humanité. Le Christ fait face à cette coupe insoutenable qu’il s’apprête à boire.
Abba, Père, pour toi, tout est possible. Éloigne de moi cette coupe ;
cependant, qu'il arrive non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux.
Marc 14.36
Une prière authentique ; mais une prière qui ne sonne pas très messianique. La peur donnerait-elle envie à Jésus de renoncer ? Le goût de la souffrance à venir serait-il trop important à payer ?
Père, n’aurais-tu pas un plan B ?
Dans sa tendre prière à « Abba » son Père, Jésus évoque ses craintes, sa peur, son angoisse. Pour le Jésus-homme, cette coupe est insoutenable, beaucoup trop lourde à porter ; mais pour le Jésus-Dieu, absolument rien ne pourra l’en empêcher.
Pour le Jésus-homme, cette coupe est insoutenable,
beaucoup trop lourde à porter ; mais pour le Jésus-Dieu,
absolument rien ne pourra l’en empêcher.
À Gethsémané, Jésus est pleinement homme dans sa souffrance et son authenticité, et il est pleinement Dieu dans son obéissance et son humilité.
À Gethsémané, pas de plan B. C’est le plan A qui demeure. Le plan d’amour du Père. Un plan qui implique la souffrance, mais qui ne tait pas les « pourquoi ». Un plan qui implique l’obéissance, pour remporter le plus grand des combats.
Un plan qui implique l’obéissance,
pour remporter le plus grand des combats.
DU SAVOIR À L'AVOIR
Prière de confiance à Jésus :
Ô Christ Jésus, quand tout est ténèbres et que nous sentons notre faiblesse et notre impuissance, donne-nous le sens de ta présence, ton amour et ta force.
Aide-nous à avoir une confiance parfaite dans ton amour protecteur et ton pouvoir de nous fortifier, afin que rien ne nous effraie ou ne nous inquiète, car, en vivant près de toi, nous verrons ta main, ton dessein, ta volonté en toutes choses.
Amen.
(Ignace de Loyola)
un MOI pour AIMER mieux
En tant que disciples du Christ, nous avons tous notre « Gethsémané ».
Cet endroit par lequel nous passons – ou sommes passés – et que nous préférerions éviter.
Ce lieu de tristesse, d’angoisse ou de silence.
Ce lieu – parfois – à accepter et à traverser afin que le Seigneur puisse en faire émerger sa gloire.
Aujourd'hui, prends le temps d’y réfléchir. Et confie ton (ou tes) « Gethsémané » à Dieu pour qui « tout est possible ».